Depuis quelques jours, un nouveau terme a débarqué dans le monde médiatique : « Panama Papers » qui qualifierait le plus gros scandale financier que le monde n’est jamais connu. Et oui,rien que ça ! Cependant, et cela, même si on est du milieu, les informations communiquées se dispersent par-ci par-là, et ne sont, en conséquence, pas toujours limpides pour l’individu lambda.
Difficile de savoir de quoi il est réellement question ! C’est pour cette raison que la rédaction d’AvisBrokers a tenu à faire un point sur cette nouvelle . De quoi s’agit il ? Qui est concerné ? Quel impact est ce que cette affaire a ou aura. On vous explique tout !
11,5 millions. Voilà le nombre de fichiers qui ont récemment été remis entre les mains de 109 journaux, dont Le Monde. Que contiennent ils ? Des noms d’entreprises, françaises et étrangères,qui auraient joui des avantages fiscaux du Panama en y domiciliant une grande partie de leur argent. Vous l’aurez compris, le Panama est un paradis fiscal et nombreux sont ceux qui ont souhaité en profiter !
D’après le journal Le Monde, les sommes dissimulées au fisc des pays respectifs se compteraient en millions ! Et oui, tout de même ! Mais la fraude va encore bien plus loin que ça. Beaucoup de ces entreprises n’existent pas réellement. Ces compagnies, nommées dans le jargon financier des « sociétés écrans », sont inventées de toute pièce. Pourquoi ? Car, à l’inverse des législations qui régissent les déclarations des particuliers, une entreprise n’est, en aucun cas, obligée de dire à qui que ce soit où elle domicilie son argent. Et concernant celles qui existent vraiment, pour peu qu’elle continue à déclarer quelques revenus à leur pays d’origine, aucune raison de se douter de quelque chose. Et c’est ainsi que des individus richissimes, tels que Vladimir Poutine, Jérôme Cahuzac ou encore Michel Platini auraient dissimulé des sommes colossales au fisc ! Certaines banques ont également été prises la main dans le sac. Ces dernières n’auraient visiblement pas épargné en Amérique Centrale, mais elles auraient aidé plusieurs de leurs plus gros clients à dissimuler une partie de leur fortune à l’étranger. Cela serait d’ailleurs le cas du Crédit Suisse, UBS et de HSBC ! Cependant, la plupart n’ont pas mis long à démentir, à voir si les preuves suivent !
« Si des organismes financiers sont concernés, cette affaire aura automatiquement des conséquences sur les marchés boursiers, non ? ». La réponse à cette question est oui ! L’avidité des banques a/aura bel et bien un impact sur le secteur financier ! Le Figaro annonçait déjà hier la chute du cours des banques concernées par l’affaire. En espérant que vous n’ayez pas choisi de spéculer sur un des établissements impliqués !
Plus précisément, le Crédit Suisse chutait hier matin, à la bourse de Zurich, de 4,4% et USB de 3,3%. HSBC, lui, a également vu son action perdre de sa valeur à la bourse de Paris : 2,45% exactement.
« Mais comment ces 11,5 millions de fichiers sont ils arrivés entre les mains des journaux ? ».
Voilà une excellente question ! Un lanceur d’alerte se serait emparé des fichiers avant de les distribuer aux journaux qui lui auraient semblé comme étant les plus pertinents au vu des données qu’il/elle détenait. Son identité ? Personne ne la connaît ! Bien heureusement d’ailleurs ! Nous vous laissons imaginer les conséquences que ce genre d’information pourrait avoir sur la vie de cette personne !
Le Président Hollande a d’ailleurs pris le temps de remercier le lanceur d’alerte publiquement. Ce dernier a aussi déclaré que chaque fichier serait soigneusement étudié, et que les poursuites judiciaires nécessaires seraient lancées.